Pour l'éducation, la recherche et la paix au Liban

Presse Francophone

Michel Ghazal : « Rendre un peu de ce que j’ai reçu »

Michel Ghazal : « Rendre un peu de ce que j’ai reçu »

Le monde du 18 novembre 2020

Né à Beyrouth et français d’adoption, cet ex-entrepreneur a créé en 2012 la Fondation Ghazal pour l’éducation, la recherche et la paix au Liban. Une façon d’œuvrer à une coexistence plus harmonieuse entre les communautés du pays et de participer à sa reconstruction, une mission d’autant plus cruciale après la tragédie du 4 août dernier.  

On parle souvent des liens du sang, il ne faut jamais oublier ceux de la terre… La preuve avec Michel Ghazal, né au Liban et arrivé à Paris en 1973 pour suivre un troisième cycle de gestion d’entreprise, grâce à une bourse du gouvernement français. Doctorat en poche, il s’installe à Paris, crée son entreprise de conseil, spécialisée dans la formation à la négociation et à la gestion de conflits mais ses pensées restent toujours tournées vers son pays, qu’il soutient via des dons réguliers. En 2012, carrière faite, il cède sa société et décide de réaliser un projet qui lui tient profondément à cœur : « Ma formation a été la clé de mon parcours, professionnel et personnel. Je voulais rendre un peu de ce que j’ai reçu… ».

Il crée alors la Fondation Ghazal pour l’éducation, la recherche et la paix au Liban, abritée à la Fondation de France, avec trois axes précis. En lien avec les services sociaux de l’université Saint-Joseph de Beyrouth, la fondation accorde une douzaine de bourses par an (renouvelables le temps de la scolarité), à des étudiants méritants de condition modeste. Une aide financière qui se double d’un soutien plus personnel puisque Michel Ghazal se rend à Beyrouth une fois par an pour rencontrer les étudiants, discutant de leurs projets, d’une éventuelle poursuite de leurs études en France… Soucieuse de favoriser l’accès à la culture pour tous, la Fondation Ghazal propose aussi une dizaine de sorties par an, autour des arts et de l’écologie, aux élèves de l’école publique de Jezzine, le village où est né le père de Michel Ghazal. Visiter un musée ou planter un arbre… l’expérience est chaque fois une bouffée d’oxygène pour ces enfants, la plupart assignés à résidence en raison de leur extrême pauvreté.

Mais Michel ne voulait pas s’arrêter là. « J’ai consacré ma vie à la négociation et à la résolution des conflits. Le sujet était particulièrement sensible dans mon pays, après les années de guerre civile (1975-90) qui l’ont détruit et fait 250000 morts. » Depuis 2012, la Fondation Ghazal soutient chaque année une association qui œuvre, sur le terrain, pour une coexistence plus harmonieuse entre les libanais. Récompensée en 2019, l’association Chaml a fondé une université pour la non-violence à Beyrouth. L’association monte régulièrement des pièces où jouent, ensemble, différentes communautés, et travaille à renouer les liens entre les habitants dont certains ont dû autrefois fuir leur village.

Depuis l’explosion du 4 août dernier, Michel Ghazal s’est associé à la Fondation de France pour collecter des fonds en faveur du Liban. Sa fondation soutient les équipes sur place qui s’occupent des familles les plus démunies, participe à l’opération de sauvetage des quelque 650 bâtiments historiques endommagés par l’explosion. Elle contribue aussi au fonds de dotation France-Liban qui intervient auprès des étudiants libanais en France, que les parents ne peuvent plus aider.

Par ailleurs, Michel Ghazal fait régulièrement entendre sa voix, via son blog collaboratif où il commente l’actualité et rappelle inlassablement le pouvoir de la diplomatie et de la négociation. Face à la haine et la violence qui embrasent le Liban, et le monde.

LES ASSOCIATIONS LAURÉATES DU PRIX DE LA PRÉVENTION DES CONFLITS ET LA PAIX AU LIBAN

2019 : Chaml

2018 : Afel

2017 : Mouvement Social

2016 : Amel

2015 : Arc-en-ciel

2014 : Offrejoie

Une initiative pour la paix au Liban – par la Fondation Ghazal

Libanews

Au cours d’une cérémonie émouvante et joyeuse qui s’est déroulée le 14 décembre à l’Université Saint Joseph de Beyrouth, le Prix de la prévention des conflits et la paix au Liban 2019, a été remis à l’Association CHAML (Jeunes citoyens non confessionnels et non violents) par la Fondation Ghazal pour l’éducation, la recherche et la Paix au Liban.

Animée par la journaliste Tanya Ghorra, en présence d’une salle comble et du jury composé de personnalités libanaises reconnues comme indépendantes et impartiales, le prix a été remis par Michel Ghazal à la fondatrice Ogarit Younan et à la Secrétaire Générale Hala Bou Ali.

La cérémonie a été ponctuée par l’interprétation de l’hymne national par Aline Lahoud, des jeunes de CHAML chantant Imagine en anglais et en arabe et le Baryton Fady Jeanbart qui a magistralement interprété « Je chante avec toi liberté ».

La culture de la paix, l’éducation à la non-violence et la jeunesse libanaise étaient à l’honneur. Depuis le 17 octobre, ces derniers sont à l’avant garde d’un mouvement qui revendique des changements en profondeur pour le Liban.

Dans son allocution, Michel Ghazal a souligné les multiples actions concrètes de CHAML sur le terrain. Il a qualifié ses deux fondateurs Ogarit Younan et Walid Slaybi de bâtisseurs de paix.
Il a émis le grand souhait de ne pas voir la jeunesse libanaise et son combat pacifique pour un nouveau Liban lui garantissant un autre avenir que l’émigration, se voir récupérer par les démons de la division et la violence.

RENCONTRE AVEC MICHEL GHAZAL

agendaculturel

Le 14 décembre dernier, à l’auditorium François Bassil sur le campus de l’Innovation et du Sport de l’Université Saint Joseph, la fondation Ghazal remettait le Prix de la Prévention des Conflits et de la Paix au Liban à l’association CHAML. Rencontre avec Michel Ghazal, président de la fondation. 

Qu’est-ce que la Fondation Ghazal et pourquoi l’avez-vous créée ?

J’ai quitté le Liban en 1973 grâce à une bourse d’étude du gouvernement français pour effectuer un doctorat en gestion des entreprises à Paris. Sans cette aide, je n’aurais jamais pu partir et avoir la trajectoire professionnelle que j’ai eue. 

En 2012, après avoir cédé mon entreprise de conseil spécialisée dans l’accompagnement et la formation à la négociation et la gestion de conflits, j’ai cessé toute activité opérationnelle tournée vers le monde du business. Dès lors, j’ai pu réaliser le projet qui me tenait à cœur de créer ma fondation et orienter mes actions vers le caritatif. 

Ses objectifs au nombre de trois sont entièrement tournés vers mon pays d’origine, le Liban. 

Je voulais rendre un peu de ce que j’ai reçu et, pour cela, j’étais déterminé à accorder des bourses d’études universitaires à de jeunes étudiants méritants mais de condition économique modeste. 

Je voulais aussi aider le lycée public de Jezzine, la ville de naissance de mon père, pour offrir à ses élèves des sorties extra-scolaires culturelles, sensibilisant à l’écologie et leur donner une ouverture d’esprit les préparant à leur vie d’adulte. 

Enfin, dans la continuité de ma passion et mon engagement pour la négociation et la médiation pour la résolution des différends et des conflits, et encore très impacté par la guerre civile qui a secoué le Liban durant plus de 15 ans, j’ai lancé le prix de la prévention des conflits et la paix au Liban. Son but est de récompenser tous les ans une association ou une ONG libanaise dont les actions concrètes sur le terrain contribuent à la coexistence et au mieux-vivre ensemble des libanais. 

Quels ont été les lauréats du prix de la paix depuis sa création ?

Nous en sommes en 2019 à la sixième édition du « Prix de la prévention des conflits et la Paix au Liban ».

En 2014, ce fut OffreJoie avec Melhem Khalaf élu récemment comme Bâtonnier de l’ordre des avocats. En 2015, Arc-en-ciel avec Pierre Issa et Robin Richa. En 2016, c’est Amel International et le Dr Kamel Mohanna. En 2017, c’était au tour de Tamam Mroué du Mouvement Social fondé par le Père Grégoire Haddad. En 2018, c’est AFEL fondée par M. et Mme Wardé qui l’a emporté avec Amal Bassil. Enfin, cette année c’est CHAML (jeunes citoyens non violents et non sectaires) qui a été le lauréat du prix remis à sa co-fondatrice Ogarit Younan et sa Secrétaire Générale Hala Bou Ali. 

À chaque fois, le lauréat a été désigné par un jury reconnu comme impartial et indépendant sur les plans politique, confessionnel et régional. 

Tous les lauréats sont des acteurs de la société civile engagés sur le terrain pour développer une culture de la paix, plus de justice sociale et un mieux-vivre ensemble entre tous les libanais. 

Vous êtes vous-même fondateur du Centre Européen de la Négociation, de Dialogue Médiation et de Médiateurs sans Frontière, quels sont les buts de ce centre et dans quel pays intervient-il?

J’ai fait ma thèse de doctorat sur le thème de la négociation. Ceci m’a permis d’approcher et de coopérer avec le premier centre de recherche créé au monde dédié à l’art de la négociation: le Harvard Negotiation Project. Et, si on y réfléchit bien, c’est de paix qu’il s’agit que ça soit dans les relations professionnelles ou privées. J’ai alors créé le Centre Européen de la négociation qui intervient depuis 1980 en formation, conseil et médiation dans tous les secteurs d’activités économiques et politiques. 

Pour répondre aux demandes et besoins exprimés par les clients, j’ai formé une quarantaine de consultants-formateurs de nationalité différentes. Ceci nous a permis d’intervenir et de diffuser notre approche de la négociation – la Stratégie des Gains Mutuels- en 7 langues partout dans le monde où nos clients étaient implantés. 

Dialogue-médiation est né de ma volonté d’accorder, en tant que consultants, un peu de notre temps bénévolement aux mairies qui le souhaitaient pour les aider à régler en tant que médiateurs les conflits de voisinage. 

Et enfin, après les massacres entre les Tutsies et les Hutus au Burundi, je suis intervenu en tant que facilitateur et formateur auprès de groupes agissant sur le terrain pour recréer le lien entre ces 2 ethnies. Cette action m’a tellement marquée à titre personnel, qu’à mon retour j’ai souhaité pérenniser ce type d’intervention en créant Médiateurs sans frontières. 
 

Plusieurs révolutions secouent le monde depuis quelques mois, pensez-vous qu’il y a un dénominateur commun entre ces conflits et est-ce que la non-violence y joue un rôle ?

C’est frappant de constater comment ces derniers mois des conflits qui ont tous un dénominateur commun et un mode opératoire similaire ont explosé dans des endroits différents du globe. 

Une élément déclencheur provenant d’une décision politique de prime abord simple, a joué le rôle d’une étincelle pour une révolte d’ampleur secouant, paralysant et déstabilisant les gouvernements des pays concernés. À chaque fois, ils furent les révélateurs de malaise de fonds enfouis qui n’attendaient qu’à exploser au grand jour. 

En France, ce fut la taxe carbone qui a déclenché le mouvement des gilets jaunes qui souffraient de baisse du pouvoir d’achat et d’isolement dans les périphéries. 

Au Liban, l’idée de taxe sur les WhatsApp, dernier bastion de la gratuité pour les libanais, qui a fait exploser la colère et la révolte face à une classe politique qui a littéralement pillé l’état depuis 30 ans. 

Au Chili, ce fut l’augmentation du prix du ticket de métro ; en Égypte, une taxe sur le narguilé ; en Iran, l’augmentation du prix de l’essence ; etc.

Partout le même scénario avec un recours aux réseaux sociaux pour rassembler les citoyens qui voulaient manifester et un rejet de toute représentation politique ou syndicale. 

Malheureusement, ces mouvements qui se voulaient pacifiques au départ, ont été souvent infiltrés par des éléments radicaux et extrêmes dont le seul but est de casser et de s’affronter avec les forces de l’ordre considérées comme les bras armés d’un état oppresseur.  

La non-violence est-elle un modèle de soulèvement et une tendance d’expression des nouvelles générations ?

En soi, la non-violence comme moyen d’action n’est pas une évidence. Certains diraient que la paix c’est l’absence de la guerre. Quand l’émotion est présente, il est souvent difficile de la canaliser et peut vite dégénérer vers des actions violentes et comportements destructeurs. 

Il faut toute une éducation à la non-violence, à l’encouragement à la résolution pacifique des conflits et à la sensibilisation au fait que l’autre, différent de soi, n’est pas un ennemi qu’il faut rejeter, pour voir la tolérance et le respect prendre les dessus. 

 

Vous avez décerné cette année le prix à l’association CHAML, qu’est-ce qui vous a le plus touché dans cette initiative ?

Justement CHAML depuis 2008 œuvre auprès des jeunes, des femmes et des enfants dans le sens que j’indiquais plus haut. Ce ne sont pas des vœux pieux et des bonnes paroles mais des actions concrètes sur le terrain destinées à recréer les liens distordus et provoquer des rapprochements qui sont entrepris.

Avec « messages de voisins » pour prendre un exemple, ils ont réussi, à réconcilier les habitants déplacés de Mazraet El Chouf avec ceux restés au village. 

Ils ont été aussi les premiers à effectuer des médiations entre les combattants à Tripoli de Bab El Tabbaneh et Jabal Mohsen en initiant des activités entre eux, des discussions et même une pièce de théâtre commune dénonçant le confessionnalisme. 

Je peux dire que ce sont des bâtisseurs de paix et qu’ils méritent amplement le prix reçu. J’espère que celui-ci va leur donner reconnaissance, visibilité et soutien. 

Je voudrais pour terminer dire un mot sur le mouvement des jeunes au Liban depuis le 17 octobre.

Le hasard a voulu que cette année le prix soit dédié à une ONG libanaise qui s’occupe justement de jeunes. 4 ONG avaient été nominées et c’est Chaml qui l’a emporté.

Un des malheurs du Liban c’est qu’il n’y a pas un mais plusieurs pays : le chiite, le sunnite, le maronite, le catholique et j’en passe. Pour une fois ce mouvement spontané a exprimé et démontré l’existence d’un pays le Liban. Les manifestants se sont tous réuni derrière un seul et unique chef d’orchestre : le drapeau libanais et l’hymne national. Vont-ils résister aux sirènes de la division confessionnelle ?

Je n’en sais rien, ce qui est sûr c’est que le chemin des changements sera long et difficile.

Fondation Ghazal : CHAML lauréat du Prix de la Prévention des Conflits et de la Paix 2019

Libanews

Pour sa sixième édition, le Prix de la Prévention des Conflits et de la Paix au Liban 2019 sera remis à CHAML au cours d’une cérémonie qui se déroulera le 14 Décembre au Campus de l’Innovation et du Sport de l’Université Saint-Joseph, rue de Damas, à l’auditorium François Bassil.

L’organisation Chaml (Jeunes citoyens libanais non sectaires et non violents) est un mouvement fondé en 2008, par Dr. Ougarit Younane et Dr. Walid Salibi, regroupant des jeunes de toutes les régions du Liban, formés durant deux ans sur les principes de la non-violence, la non-confessionnalisation, les droits de la jeunesse, et la non-discrimination.

Le Prix de la Prévention des Conflits et la Paix au Liban a été décerné pour la première fois en 2014 à l’association Offre-Joie, fondée par M. Melhem Khalaf, aujourd’hui bâtonnier de l’Ordre des avocats de Beyrouth. Ce prix, instauré par la Fondation Ghazal, récompense une ONG ou Association Libanaise pour leurs activités concrètes sur le terrain pour un mieux vivre entre les Libanais et leurs actions entreprises pour la promotion du dialogue et la valorisation de la paix. Les Instituts de recherche développant des formations sur la coopération et la résolution non violente des conflits peuvent également postuler aussi pour ce prix.

La Fondation Ghazal

La Fondation Ghazal pour l’Éducation, la Recherche et la Paix au Liban a été créée en 2012 sous l’égide de la Fondation de France. Elle est reconnue d’utilité publique à travers ses 3 missions principales : La promotion de l’éducation et de la recherche au Liban, la subvention des sorties extra scolaires du Lycée Publique de Jezzine au Sud Liban, et la participation et l’encouragement en vue de la construction d’une culture de la paix et au dépassement des conflits et des tensions qui traversent la société libanaise.

Dans la lignée du travail de son Fondateur qui a exercé pendant plus de 35 ans comme conseil, formateur, médiateur, conférencier et auteur dans les domaines de la Négociation et la Gestion des conflits, la Fondation Ghazal décerne tous les ans le Prix de la Prévention des Conflits et la Paix au Liban. Celui-ci apporte non seulement une reconnaissance et une visibilité, mais il est doté aussi d’une subvention financière de 20.000 US Dollars.

Qui est Michel Ghazal ?

Michel Ghazal est le fondateur et ancien président du Centre européen de la négociation, Président de la Fondation Ghazal pour l’éducation, la recherche et la paix au Liban, et il est ancien de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, diplômé de la Faculté de sciences économiques. Il est aussi détenteur d’un doctorat en gestion des entreprises de l’Université Paris-Dauphine ; c’est grâce à une bourse du gouvernement français qu’il a pu poursuivre ses études de doctorat à Paris-Dauphine. « Sans cette bourse et compte tenu de la situation modeste de ma famille je n’aurai jamais pu poursuivre ces études qui n’étaient pas disponibles au Liban » explique Michel Ghazal dans la présentation de la Fondation Ghazal.

C’est à travers cette Fondation qu’il a aidé depuis 2012 plusieurs dizaines d’étudiants de l’USJ à poursuivre leurs études au Liban et à l’étranger. « Je vais pouvoir ainsi redonner un peu de ce que j’ai moi-même reçu » dit-il.

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Inauguration de la Salle Michel Ghazal à l’USJ

Université Saint-Joseph de Beyrouth

Une salle du Campus de l’innovation et du sport porte désormais le nom de « Salle Michel Ghazal »

C’est au cours d’une cérémonie tenue le 15 décembre 2018, qu’une salle du Campus de l’innovation et du sport porte désormais le nom de « Salle Michel Ghazal ». Cette cérémonie a eu lieu en présence du Pr Salim Daccache s.j., recteur de l’USJ, de Mme Carmel Ghafari Wakim, secrétaire générale de la Fondation USJ, de Michel Ghazal et des membres de sa famille et de sa Fondation.

Michel Ghazal est le fondateur et ancien président du Centre européen de la négociation, Président de la Fondation Ghazal pour l’éducation, la recherche et la paix au Liban, et il est ancien de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, diplômé de la Faculté de sciences économiques. Il est aussi détenteur d’un doctorat en gestion des entreprises de l’Université Paris-Dauphine ; c’est grâce à une bourse du gouvernement français qu’il a pu poursuivre ses études de doctorat à Paris-Dauphine. « Sans cette bourse et compte tenu de la situation modeste de ma famille je n’aurai jamais pu poursuivre ces études qui n’étaient pas disponibles au Liban » explique Michel Ghazal dans la présentation de la Fondation Ghazal.

C’est à travers cette Fondation qu’il a aidé depuis 2012 plusieurs dizaines d’étudiants de l’USJ à poursuivre leurs études au Liban et à l’étranger. « Je vais pouvoir ainsi redonner un peu de ce que j’ai moi-même reçu » dit-il.

Il a aussi décerné depuis 2014 le prix de la Paix à quatre ONGs libanaises qui œuvrent pour la paix et la reconstruction du lien social au Liban.

Dans un mot prononcé à cette occasion, le Pr Daccache a rappelé que « 4000 étudiants sont aidés financièrement par l’USJ, et ceci grâce à des fonds de bourses comme celui constitué par M. Ghazal ».

S’adressant à M. Ghazal, le recteur poursuivit : « Nous voulons aujourd’hui témoigner de notre reconnaissance, alors la salle de réception du CIS portera désormais votre nom ». La plaque portant le nom de la salle a été ensuite dévoilée par le Pr Daccache en présence de Michel Ghazal à ses côtés.

L’association Amel lauréate du prix de la paix au Liban

L’Orient le jour

À défaut du Nobel de la paix pour lequel elle avait postulé, l’association Amel a obtenu le prix annuel de la paix octroyé par la Fondation Ghazal pour l’enseignement et la recherche. Le trophée a été décerné au cours d’une cérémonie prestigieuse qui a réuni de nombreuses personnalités libanaises et diplomatiques concernées par le travail humanitaire et par le renforcement de la paix comme principal élément de la stabilité. C’est le président de la fondation Michel Ghazal qui a remis le prix au président fondateur de Amel, le Dr Kamel Mehanna, en guise d’hommage au travail accompli par l’association auprès des réfugiés syriens et des classes libanaises défavorisées. Le jury chargé de choisir le lauréat du prix était formé du Dr Georges Corm, Georges Ghanem, Pierre Issa et Angelina Abou Rjeili, avec la participation du président du Conseil d’État Chucri Sader, de la représentante du HCR Mireille Girard, de l’ancien ministre Bahige Tabbarah, ainsi que de Rabiha Eidy, Afif Ayoub, Hassan Berro et Marcel Laugel.

Le juge Chucri Sader a pris la parole pour rendre hommage à Amel et à son action auprès des défavorisés, qui s’est inscrite dans la durée et a été marquée par l’efficacité et l’humanité. Michel Ghazal a aussi pris la parole pour justifier le choix de la fondation qui a voulu, à travers Amel, délivrer un message d’espoir, d’ouverture et de solidarité à tous ceux qui se sentent exclus d’un système qui augmente les inégalités. Le Dr Mehanna s’est aussi exprimé pour expliquer que l’association qu’il a fondée a toujours privilégié l’homme, dans toute son action, pour d’abord miser sur le bon côté qui existe en chacun de nous et surtout pour rendre leur dignité à ceux qui l’ont perdue à travers les injustices et la violence. Selon lui, Amel veut défendre toutes les causes justes, sachant que la justice sociale est le ferment de la stabilité.

La fondation Ghazal décerne le Prix de la Paix au Liban 2015

Fondation de France

Le Prix de la paix au Liban de la fondation Ghazal a été attribué pour l’année 2015 à l’ONG Arcenciel par un jury composé de l’ancien ministre Bahige Tabara, du Père recteur Salim Daccache de MM. Joseph Maila et Melhem Khalaf, (lauréat 2014), et de Michel Ghazal, président et fondateur de la fondation Ghazal. Ce prix récompense une fois par an des actions concrètes ou une recherche en négociation et gestion de conflits contribuant à une meilleure coexistence entre les Libanais.

Le prix a été remis au directeur général d’Arcenciel, Robin Richa, par Michel Ghazal. La cérémonie a eu lieu sur le campus de l’Innovation et du Sport de l’Université Saint-Joseph dans l’Amphithéâtre François Bassil.

Arcenciel est une association libanaise à but non lucratif créée en 1985. Elle a été reconnue d’utilité publique en 1995 par décret présidentiel Nº 7541. Depuis sa création elle agit avec et pour toutes les personnes en difficulté, pour le développement durable de la société. Son travail se construit autour de 8 programmes (mobilité, santé, social, emploi, environnement, agriculture, tourisme, jeunesse) et plusieurs centres répartis sur tout le territoire libanais.
« L’association, à travers ses programmes, ses diverses activités (…) a créé et continue de créer des lieux de rencontre et de rapprochements entre personnes de régions et d’horizons divers contribuant à faire tomber les barrières et les murs qui ont pris racine dans les a priori, les préjugés et la méconnaissance de l’autre et ainsi à promouvoir la culture de la paix », a exprimé M. Richa dans son discours.

De son côté, Michel Ghazal a souligné, parmi les motivations qui ont contribué au choix d’Arcenciel comme Lauréat pour 2015 que cette association « se montre exemplaire car elle pratique l’inclusion plutôt que l’exclusion, l’intégration plutôt que le rejet, l’acceptation des différences plutôt que l’intolérance. Elle est ainsi un agent du renforcement du lien social et de la cohésion qui demeurent comme les rares espoirs pour le Liban et contribue ainsi à développer une culture de la paix…. Il s’agit ici des valeurs que la Fondation Ghazal veut récompenser et promouvoir ».

La Fondation Ghazal, sous l’égide de la Fondation de France, s’engage à promouvoir l’éducation et la recherche au Liban en attribuant des bourses annuelles pour accompagner et soutenir des lycéens et étudiants libanais brillants et méritants, mais de conditions économiques modestes.
Dans la lignée du travail de son fondateur, Michel Ghazal, elle participe à construire une culture de l’écoute et du dialogue pour surmonter les conflits et les tensions qui traversent la société libanaise.

La fondation Ghazal décerne le Prix de la Paix au Liban 2015 sur scène.


Le Prix de la paix au Liban de la fondation Ghazal a été attribué pour l’année 2015 à l’ONG Arcenciel. Celle-ci agit avec et pour toutes les personnes en difficulté, pour le développement durable de la société.

Presse Arabophone

جائزة « السلام وتفادي النزاعات » للحركة الاجتماعية

LBC

بعد 60 سنة من العمل التنموي مع الفئات الأكثر فقرا، والأكثر تهميشا في جميع المناطق اللبنانية، حصلت جمعية الحركة الاجتماعية التي أسسها المطران غريغوار حداد على « جائزة السلام وتفادي النزاعات » من السيد ميشال غزال رئيس مؤسسة غزال الفرنسية للتعليم والبحوث والسلام، هذه الجائزة سلمت الى جمعية الحركة الاجتماعية التي تعمل منذ تأسيسها سنة 1961 تقديرا لعطآتها التي عملت ولا تزال على نشر العمل التنموي من « أجل الانسان كل الانسان » دون التفرقة بين جنسية أو دين أو منطقة.

وسلمت الجائزة الى الحركة الاجتماعية بحضور فعاليات سياسية، ورسمية داخل  قاعة فرانسوا باسيل في جامعة القديس يوسف في بيروت (طريق الشام) نهار السبت 16 كانون الأول.

وتمنح مؤسسة غزال كعادتها هذه الجائزة سنوياً، إلى جمعية ملتزمة للحد من التطرف والنزاعات، وتعزيز التعايش بين اللبنانيين وتحسين ظروفهم الاجتماعية، والتدخل في الأزمات المختلفة لحمل العبء ودعم الناس بغض النظر عن انتماءاتهم.

وعرض خلال الاحتفال فيلم قصير عن مشاريع  الحركة الاجتماعية التنموية في المناطق المهمشة منذ تأسيسها سنة 1961 حتى اليوم.

جائزة «السلام في لبنان» للعام 2016 تمنح لـ«مؤسسة عامل الدولية»

Janoubia

شهدت قاعة فرانسوا باسيل في حرم جامعة القديس يوسف في السابع عشر من كانون الأول الجاري، احتفال تسليم جائزة السلام في لبنان وتفادي النزاعات التي تمنح سنوياً من قبل “مؤسسة غزال للتعليم والبحوث والسلام في لبنان” للجمعيات والمنظمات الإنسانية المساهمة في بناء السلم الاجتماعي بين أبناء المجتمع اللبناني عبر التمكين والتحصين، بعد أن قررت اللجنة اعطاء جائزة العام 2016 لمؤسسة عامل الدولية تقديراً لمسيرتها الطويلة والمتفانية في العمل مع المجتمع اللبناني واللاجئين على حد سواء بهدف التنمية ومنع النزاعات بين البيئات المتنوعة وبين المجتمع المضيف واللاجئين.

إقرأ أيضا: «نوبل للسلام» يطرق باب «مؤسسة عامل»

أقيم حفل التسليم بحضور ميشال غزال رئيس مؤسسة غزال للتعليم والبحوث والسلام في لبنان، والدكتور كامل مهنا رئيس مؤسسة عامل الدولية، ومنسق عام تجمع الهيئات الأهلية التطوعية في لبنان، إلى جانب حضور أعضاء لجنة التحكيم المؤلفة من الدكتور جورج قرم، الاعلامي جورج غانم، وبيار عيسى وانجلينا أبو رجيلة، وذلك بمشاركة رئيس مجلس شورى الدولة ورئيس اتحادات جمعيات خريجي جامعة القديس يوسف القاضي شكري صادر، وممثلة المفوضية العليا للاجئيين ميراي جيرار، والوزير السابق بهيج طبارة، والسيدة رابحة عيدي، والسفير عفيف ايوب، وحسن برو، ومارسيل لوجيل، والهيئة الإدارية في عامل، وعدد من الشخصيات الاجتماعية وممثلي الجمعيات وفريق “مؤسسة عامل الدولية”.

افتتح الحفل بكلمة رئيس مجلس شورى الدولة القاضي شكري صادر الذي هنّأ مؤسستي عامل وغزال على جهودهما في دعم المجتمع اللبناني وايمانهما بضرورة بناء السلم والتعاون، معتبراً أنه لم يكن ممكناً للمجتمع اللبناني أن يتماسك من دون مساهمات وجهود المنظمات الأهليّة والمجتمع المدني في مواجهة الأزمات البنيوّية التي عانى منها طيلة الفترة الماضية.

وقال صادر: “من الضروري أن نكرم المؤسسة اللبنانية التي كان لها باع طويل في التضحية وقد كانت الوحيدة المرشحة عن لبنان للجائزة الأكثر شرفيّة في العالم للعام 2016 وهي جائزة نوبل للسلام، وأعني هنا مؤسسة عامل”.

تلاه ميشال غزال الذي شرح في كلمته حول رؤية وأهداف مؤسسة غزال والمعايير التي يتم البناء عليها سنوياً للبحث عن الجهات المؤثرة والفاعلة في تحسين ظروف المجتمع اللبناني والتدخل في الأزمات المختلفة لحمل العبء ودعم الناس بغض النظر عن انتماءاتهم، مشيراً إلى أن تهديد السلم الأهلي وتوسع دائرة النزاعات في الشرق الأوسط والعالم هو أصعب وأخطر ما يواجهه العالم.

وأبدى غزال فرحته للنماذج الفاعلة والملتزمة الموجودة في لبنان على الرغم من الصعوبات والصورة السيئة التي تنقل عن هذا البلد، قائلاً: “إن عامل ومثيلاتها من الجمعيات التي تخلق أثراً حقيقاُ، هي وجه لبنان الحقيقي الذي طالما تقت إليه طيلة أثناء وجودي في الخارج”.

وأكد غزال أن المعايير كانت صعبة ودقيقة لهذا العام وكان هناك ثلاث مرشحين مؤهلين لنيل الجائزة، ولكن بعد الاطلاع على تجربة عامل وجدنا أنها مسيرتها التاريخية الطويلة المليئة بالانجازات وعمق تجذرها في المجتمع اللبناني إلى جانب مساهماتها في احتواء أزمة اللاجئين وفي نقل رسالة لبنان وصوته إلى المحافل الدولية إلى جانب دورها في منع النزاعات الاهلية بين مختلف الشرائح وبين المجتمع المحلي واللاجئين ، كل ذلك، كان يؤهلها بالفعل لتفوز بالجائزة. وتوجه غزال بالشكر الى الدكتور كامل مهنا بالشكر قائلاً أنه من أكثر شخصيات لبنان التزاماً ونضالاً من أجل السلم والتنمية، والذي تشكل كرامة الناس ومصلحتهم أهم اولوياته ومحاور نضاله وأعماله.

أما كلمة لجنة التحكيم فتلاها البروفسور جورج قرم، الذي كان بدوره الجهة التي رشحت عامل لجائزة نوبل للسلام للعام 2016، حيث ركز في كلمته على خصوصية مؤسسة عامل التي نبعت من حاجة وقيم المجتمع اللبناني والتي لا تزال على الرغم من الصعاب ملتزمة بالعمل الانساني النبيل ولم تنحدر رغم المغريات إلى المعايير التجارية الربحية التي تهمل الانسان وتستغل قضاياه.

كما ركّز قرم في كلمته على دور الدكتور كامل مهنا في نقل تجربته الخاصة وقيمه وأخلاقه إلى نظام عمل “مؤسسة عامل” والعاملين فيها، وكيف يقف هذا الرجل في المحافل الدولية صريحاً صادقاً للدفاع عن القضايا التي يخاف الجميع الحديث عنها وخصوصاً القضية الفلسطينية على حد تعبير قرم، الذي اعتبر أن د. مهنا هو الشخصية العربية الوحيدة في هذا المجال التي تخاطب الغرب والمنظمات الدولية من موقع الند للند، رافضاً العقلية التبعية والخضوع للاملاءات والقوالب الجاهزة التي يسقطونها على مجتمعاتنا المحلية، مشيراً إلى أن عامل رفعت صورة لبنان في عدة مجالات وهي تستحق بجدارة هذه الجائزة التي ستكون بمثابة أداة جديدة تستخدمها عامل في دعم الكرامة الانسانية.

ثم قامت لجنة جائزة السلام في لبنان بتسليم الدرع للدكتور كامل مهنا، الذي كانت له كلمة في هذه المناسبة شكر فيها مؤسسة غزال ومساهماتها في دعم الابحاث والسلم الأهلي داعياً كافة الجهات اللبنانية والدولية ضرورة التمسك بالقيم الانسانية التي تضمن بناء عالم اكثر عدالة، اكثر ملائمة لكرامة الناس وحقوقهم، خصوصاً أن مؤسسة عامل الدولية تعتمد فلسفة التعاون مع الناس وتمكينهم وليس عقلية الإحسان الفوقية وغير القادرة على تحسين وضع الانسان الفرد أو المجتمع.

كما أكد د. مهنا أنه على الرغم من صعوبة العمل في المجتمع اللبناني الذي ينقسم بشكل طائفي وفئوي إلا أن مؤسسة عامل الجمعية المدنية غير الطائفية التي تحمل ثقافة مختلفة، استطاعت أن تكسب ثقة المجتمع المحلي والجهات الدولية على حد سواء  نتيجة لفلسفتها الإنسانية الثابتة وتضحياتها غير المحدودة في مختلف الظروف، وهي الآن تعمل عبر مراكزها الـ24 الموزعة في المناطق الأكثر فقراً وتهميشاً وعياداتها النقالة الـ6 الموزعة على المناطق الحدودية و800 متفرغاً، مع المجتمع المحلي واللاجئين بكل فئاتهم العمرية، بالتعاون مع السلطات المحلية والمنظمات الدولية والناس أنفسهم على برامج التمكين والرعاية الصحية بكافة مجالاتها.

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وشرح مهنا في كلمته أن “عامل” قد حرصت على الانطلاق من فهم طبيعة وظروف المجتمع اللبناني لتحديد الحاجات والبرامج المطلوبة للسير نحو عملية التنمية والسلم الاجتماعي في لبنان، وعبر الفهم والتعاون مع اللبنانيين من مختلف المشارب والمناطق في ظروف السلم والحرب، استطاعت المؤسسة أن تضع لبنة الأساس في عملية التغيير الاجتماعي السلمي، وأن تكون أنموذجاً لبنانياً وعربياً يحتذى به، رافعة “شعار التفكير الإيجابي والتفاؤل المستمر”، حيث خصصت المؤسسة برامج متنوعة لتأهيل المجتمع وتنميته معتمدة توجه مثلث الأضلاع: (خدمة – تنمية – حقوق).

واضاف مهنا: “بإمكاننا أن نلخص فلسفة عامل بالمهمة التالية: تعزيز إنسانية الإنسان بغض النظر عن انتماءاته الدينية أو السياسية أو المناطقية أو العرقية والحفاظ على كرامته”. ووعد مهنا اللبنانيين، بأن تستمر عامل بعطائها في كل الظروف، والتعاون مع منظمات المجتمع المدني في سبيل بناء الدولة المدنية الديمقراطية العادلة، والدفاع عن قضايا الشعوب العادلة وفي مقدمتها القضية الفلسطينية.

ثم شارك الجميع في حفل كوكتيل من تصميم وتنظيم لاجئات سوريات وعراقيات يتدربن في مركز عين الرمانة التنموي التابع لمؤسسة “عامل”.

Presse Anglophone

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