Pour l'éducation, la recherche et la paix au Liban

Presse Francophone

Le prix 2022 pour la prévention des conflits et la paix attribué à March

L’Orient le Jour

Le prix 2022 pour la prévention des conflits et la paix attribué à March

Le prix de la Fondation Ghazal pour la prévention des conflits et la paix au Liban, en collaboration avec la Fondation de France et la Fondation Vivre ensemble, a été décerné à March Lebanon. La cérémonie a eu lieu le samedi 17 décembre à l’auditorium François Bassil, campus de l’innovation et du sport, à l’Université Saint-Joseph.

Ce prix a été attribué à March Lebanon pour ses projets visant à promouvoir la réconciliation et la consolidation de la paix en engageant des jeunes marginalisés de Tripoli et de Beyrouth dans le but de les détourner des conflits et de construire des liens entre eux.

Michel Ghazal, président de la fondation, a rappelé qu’« une des actions marquantes de March a été d’aider à renouer le dialogue entre les combattants de Jabal Mohsen et Bab el-Tebbané (à Tripoli). (…) Beaucoup d’entre eux ont fait de la prison. Et à leur sortie, plutôt que de les rejeter, les bannir et les juger comme le fait la société, March s’est fixé l’objectif de les accueillir et de les écouter ».

Il a ajouté : « Toutes les activités de March avec les jeunes aident non seulement à accroître leur sentiment de dignité, de fierté et d’estime de soi, mais aussi à favoriser la coexistence et le vivre-ensemble, ce qui contribue à la prévention des conflits et à la paix civile. »

Léa Baroudi obtenant le prix des mains de Michel Ghazal. Photo DR Léa Baroudi obtenant le prix des mains de Michel Ghazal. Photo DR

Dans son discours, Léa Baroudi, fondatrice de March Lebanon, a abordé les débuts difficiles et les progrès qui ont eu lieu au cours des années, mais surtout les partages enrichissants entre l’équipe et les jeunes. Elle a raconté comment, après de longs mois d’essais et de tentatives, elle avait finalement réussi à convaincre 16 jeunes anciens combattants des deux quartiers ennemis à jouer dans Love and War on the Rooftop, une pièce de théâtre inspirée de leurs vies déchirées par la guerre. « En les écoutant, j’ai compris que les racines des conflits n’étaient pas idéologiques : des communautés entières ont été écartées de la carte du développement du pays et sont totalement marginalisées. »

Le voyage de March a véritablement commencé avec l’ouverture de deux cafés culturels sur d’anciennes lignes de démarcation à Tripoli et à Beyrouth pour réunir les jeunes de différentes communautés. « Aujourd’hui, à Tripoli, notre projet s’est transformé en un mouvement social qui s’agrandit grâce à leurs efforts. D’anciens combattants et ennemis sont devenus des militants : créateurs de mode, menuisiers, artistes, ouvriers du bâtiment ou cuisiniers… »

À la fin de son discours, Léa Baroudi a convoqué quelques jeunes de Tripoli et de Beyrouth afin qu’ils partagent leurs témoignages et leur parcours à March : « J’avais l’habitude de commencer une bagarre au moindre désaccord jusqu’au moment où j’ai rejoint March », déclare F.M., 33 ans, devenu barista à Tripoli. M.L., 27 ans, également de Tripoli, a fait de la prison après les combats avec Jabal Mohsen dont il « détestait » les habitants. « Quand j’ai rejoint March, j’ai pu tisser des amitiés avec les jeunes de Jabal Mohsen », témoigne-t-il. Autre ancien combattant de Tripoli, B.N., 28 ans, détestait l’armée jusqu’au moment où il a rejoint March. « J’avais l’habitude de déraciner les plantes, mais aujourd’hui, je plante des graines », dit-il.

L’ASSOCIATION MARCH LEBANON, AU SERVICE DE LA PAIX À TRIPOLI

AgendaCulturel.com

Samedi 17 décembre 2022 à l’Université Saint-Joseph, la Fondation Ghazal en présence de son président Michel Ghazal et en collaboration avec la Fondation de France et la Fondation Vivre Ensemble, a décerné son prix annuel « For Peacebuilding and Prevention of Conflicts in Lebanon » à MARCH Lebanon. 

Engagée auprès des jeunes radicalisés de Tripoli pour la cohésion sociale et l’égalité des droits, l’association utilise l’art comme outil de réconciliation.

Rencontre avec sa fondatrice, Léa Baroudi. 

Vous avez d’abord été consultante à Beyrouth, qu’est-ce qui vous a poussé à quitter cette vie pour partir à Tripoli et créer MARCH ?

En effet, je viens d’un environnement totalement différent.  J’ai obtenu une licence en gestion à l’Université américaine de Beyrouth et un Master à HEC : je me destinais à une carrière de consultante.

A l’université, j’ai commencé à réaliser que le Liban avait hérité des divisions sectaires de la guerre, même la nouvelle génération. En prenant conscience de ce problème, j’ai décidé de passer un diplôme de médiation.

J’ai toujours cru en l’utilisation de l’art et la culture comme un outil pour rassembler. J’ai donc eu envie d’essayer une méthode non-conventionnelle de la médiation : me servir du théâtre pour résoudre les conflits.

A l’époque, à Tripoli, les quartiers sunnites de Beb El Tabbaneh et alaouite de Jabal Mohsen s’affrontaient : c’est là-bas que tout a commencé. Bien entendu, beaucoup ont voulu me décourager : « Tu ne peux pas changer les choses ! Même un homme ne réussirait pas ! ». Mais j’étais déterminée !

 

Comment avez-vous convaincu les jeunes combattants des quartiers marginalisés de Tripoli de vous suivre dans ce projet collectif ? Était-ce difficile en tant que femme ?

Ça a été très difficile. Ça m’a pris un an de convaincre quelqu’un de financer mon projet. Personne ne pensait que ça aboutirait. Puis j’ai dû faire six mois d’aller-retours à Tripoli pour convaincre les communautés de me donner accès à ces jeunes. Personne ne me prenait au sérieux, ils trouvaient l’idée ridicule. Ils ont fini par accepter par curiosité. Quand ils venaient, ils venaient armés : ils se considéraient comme des ennemis jurés. J’ai finalement réussi à les faire parler de leur histoire, de leur vie. Ils ont alors réalisé qu’ils avaient beaucoup plus de choses en commun que de choses qui les différenciaient. Ils vivaient les mêmes difficultés, les mêmes injustices, ils avaient les mêmes rêves. C’est ainsi que des amitiés ont commencé à se former.

Je pense qu’être une femme m’a aidée. Dans ces environnements patriarcaux, l’homme est perçu comme un rival. Etre une femme était un atout : les hommes ont plus tendance à montrer leurs faiblesses, à s’ouvrir à nous. Ces jeunes avaient besoin que quelqu’un les écoute, les entende, les comprenne. Bien plus tard, un groupe de jeunes m’a dit que si j’avais été un homme, le projet n’aurait jamais eu lieu.

Comment expliquez-vous que l’art soit un moyen de réconciliation, de réunion ? Est-ce exclusivement le théâtre qui porte ce rôle selon vous, ou toutes les formes d’art ?

Pour moi, toutes les formes d’art sont des moyens de réconciliation : elles sont cathartiques. Mais le théâtre en particulier permet de communiquer : il y a dans le théâtre une dynamique collective, de groupe. Ce qui est intéressant, c’est que les pièces sont inspirées de la vie des jeunes de Tripoli. Quand je les regarde, j’ai l’impression qu’ils n’ont jamais autant été eux-mêmes que sur scène.

L’art est un espace où l’on se sent en sécurité, où il n’y a pas de jugement. Cela permet de se montrer soi-même. Quand ils sont applaudis, ils sont humanisés et valorisés.

 

Pensez-vous que la réconciliation sur le long terme est possible au Liban ? 

Bien sûr, j’en suis convaincue. Si la réconciliation n’a pas été possible jusqu’à aujourd’hui, c’est qu’il n’y a pas eu vraiment de volonté et d’effort au niveau national, et cela pour deux raisons. D’abord, il y a la peur de l’autre : même si le Liban est un petit pays, chacun reste cantonné dans sa région, sans connaître l’autre. On n’a jamais fait l’effort de dépasser nos préjugés, de bâtir des ponts : par exemple à travers l’art, le travail, la culture.

Il y a aussi la marginalisation d’une grande partie de la population. Privée du sentiment d’appartenir au Liban, elle se tourne inévitablement vers d’autres appartenances : sectaire, idéologique, régionale.

L’exclusion, l’injustice, le désir d’appartenance et le manque d’espoir sont des sentiments qui créent les conflits bien plus que la pauvreté en tant que telle. C’est un problème essentiel à résoudre au Liban aujourd’hui. Il faut que tout le monde se sente inclus, écouté, égal.

 

Que représente pour vous l’obtention du Prix « For Peacebuilding and Prevention of Conflicts in Lebanon » qui vous est décerné par La Fondation Ghazal ?

Je le ressens comme une vraie récompense après un challenge extrêmement difficile qui nous a demandé beaucoup d’énergie et de résilience. Des choses ont marché, d’autres moins, certaines ont été sabotées. Pendant huit ans, ça a été les montagnes russes, mais nous y avons cru !

Ce sont ces jeunes, changés et épanouis, fiers d’avoir participé à ce projet, qui nous donnent l’énergie et la motivation de continuer. Ce prix est pour eux.

Un Prix pour promouvoir une culture de paix

Ici Beyrouth

Cérémonie émouvante samedi à l’Université Saint-Joseph à l’occasion de l’octroi à trois associations libanaises du « Prix de la prévention des conflits et de la paix au Liban », décerné par la Fondation Ghazal, la Fondation de France et la Fondation Vivre Ensemble.

Situation exceptionnelle oblige: pendant deux ans, la cérémonie de remise du « Prix de la prévention des conflits et de la paix au Liban » s’est faite à distance, sur une base « virtuelle ». Cette année, la Fondation Ghazal a tenu à rétablir la règle du présentiel. La cérémonie traditionnelle s’est ainsi déroulée à l’amphithéâtre François Bassil, au Campus de l’Innovation et du Sport de l’Université Saint-Joseph, rue de Damas. Trois associations particulièrement actives dans le domaine du développement et de la promotion d’une culture de paix étaient à l’honneur. La cérémonie s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités du monde universitaire et de la société civile.

Michel Ghazal, président de la Fondation Ghazal.

Premier lauréat de cette édition 2022, l’ONG MARCH qui était pour l’occasion représentée par sa présidente et fondatrice, Léa Baroudi, ainsi que par une partie des jeunes Tripolitains des quartiers de Bab-el Tebbaneh et de Jabal Mohsen que l’ONG accompagne dans leur processus de réconciliation.

Michel Ghazal, président de la Fondation Ghazal, a loué le travail de MARCH Lebanon, en particulier à ses débuts en 2014-2015, lorsque l’ONG avait réalisé une pièce de théâtre avec la participation d’ex-combattants des deux quartiers rivaux de Tripoli, dont certains avaient été radicalisés et s’étaient impliqués directement dans le conflit syrien en participant aux combats. Certains d’entre eux avaient été incarcérés par les autorités libanaises à leur retour au Liban.

Parmi l’audience, des jeunes des quartiers de Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen, présents pour accompagner la remise du premier Prix à l’ONG MARCH.

“À leur sortie de prison, plutôt que de les rejeter, de les juger, de les bannir, comme le fait la société normalement, MARCH s’est fixée pour objectif de les accueillir et de les écouter, pour apprendre, ensuite pour comprendre, enfin pour entreprendre « , a souligné M. Ghazal dans un mot de circonstance.

“En les écoutant, j’ai compris que la racine du conflit à Tripoli n’était pas idéologique, a relevé pour sa part Léa Baroudi dans son discours d’accueil. Cela prend du temps, la route est très cahoteuse et il faut faire preuve de résilience. Puis on demande aux jeunes quand s’est produit le déclic pour qu’ils participent. Et ils disent: on s’est sentis vus, on s’est sentis soutenus et on s’est sentis humains”, a-t-elle ajouté.

De nombreux jeunes des quartiers de Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen de Tripoli ont tenu à assister à la remise du premier Prix à l’ONG MARCH.

L’édition 2022 du Prix a également récompensé les deuxième et troisième nominés : les associations Min ila et Nation Station. La première œuvre depuis 2013 à favoriser l’éducation citoyenne dans le pays. La seconde est née de la dévastation causée par la double explosion du 4 août 2020. Elle apporte une aide à la communauté locale par le biais de divers projets, dont une cuisine communautaire, la reconstruction de bâtiments endommagés, et la fourniture de médicaments aux personnes souffrant d’une maladie chronique.

Pour cette année 2022, le Jury était composé de Joana Hammour, représentante de « NAHNOO », lauréat 2021 du Prix, Elisabeth Longueness pour la « Fondation de France » et chargée du projet Solidarité-Liban, Youssef Dib, président de « Vivre Ensemble », Michel Helou, ancien directeur exécutif de L’Orient – Le Jour et secrétaire général du Bloc national, ainsi que Michel Ghazal, président de la Fondation Ghazal.

M. Ghazal a conclu en lançant un défi, peu commun, aux organisations lauréates des années précédentes et celles de cette neuvième édition: “Montez un projet ensemble!” Cela dans l’optique d’agir dans tout le Liban, un pays où les efforts de la société civile visent particulièrement à promouvoir une culture de paix qui fait gravement défaut, tant sur la scène locale qu’au niveau régional.

NAHNOO : Lauréat Prix de la Prévention des Conflits et la Paix au Liban 2021 de la Fondation Ghazal

Négociateurs sans frontières

J’ai eu grand plaisir à animer samedi 18 décembre la 8 ème cérémonie de remise du ” Prix de la Prévention des Conflits et la Paix au Liban ” 2021 de la Fondation Ghazal. Ce Prix récompense tous les ans des ONG libanaises qui s’illustrent dans des actions concrètes favorisant la coexistence et le mieux-vivre ensemble entre les différentes communautés.

Pour la seconde année consécutive, la Fondation de France, qui abrite la Fondation Ghazal, s’est exceptionnellement associée au Prix à tout point de vue : choix du thème, sélection des 3 associations nominées, participation au jury, préparation de la cérémonie et bien sûr abondamment de la subvention accordée. Je tiens à les remercier chaleureusement.

Cette année, le Prix a récompensé une association libanaise impliquée dans la promotion d’une culture de la paix via notamment le développement d’espaces publics à Beyrouth et dans d’autres régions du Liban pour les rendre accessibles à tous. Les nominées ont été AlphaCatalyticAction et NAHNOO qui se sont illustrées dans des actions et projets sur le terrain très concrets sur ce thème.

Le choix du Lauréat s’est fait avec l’aide d’un Jury composé de personnalités Libanaises ou Franco-Libanaises reconnues pour leur impartialité et leur indépendance sur les plans confessionnel, politique et régional.
Pour 2021, le jury était composé de :

  • Mme Alia Farhat, représentante de Al Majmoua Lauréat 2020 du Prix
  • Mme Elisabeth Longuenesse, représentante de la Fondation de France et chargée du projet Solidarité-Liban
  • Mme Wendela El-Kareh, Executive Director de l’ATELIER, Association Libanaise pour le développement Social Culturel et Educatif
  • M. Antoine Messarra, Fondation libanaise pour la paix civile permanente et ancien membre du Conseil Constitutionnel
  • M. Michel Ghazal, Fondateur de la Fondation Ghazal

Pour effectuer cette mission délicate, les 5 membres du Jury s’appuient sur une grille d’évaluation comprenant une douzaine de critères.
Ensemble ils ont désigné NAHNOO comme Lauréat du Prix 2021

Le Président de NAHNOO, M. Mohammad Ayoub, entouré de l’ensemble de son équipe, a reçu le Prix des mains de Mme Joanna Ghazal, représentant la Fondation Ghazal, avec à ses côtés Alia Farhat de Al Majmoua Lauréat 2020 du Prix.

J’ai été très ému de ressentir la note d’espoir que cette reconnaissance a insufflé à un moment où le liban et les libanais traversent la pire crise de leur histoire.

Félicitations encore à toute l’équipe de NAHNOO.

NAHNOO, L’INCLUSION COMME CHEVAL DE BATAILLE

Agenda Culturel

Ce 19 décembre a été remis le Prix de la Prévention des Conflits et de la Paix au Liban, un prix décerné par un tandem composé de la Fondation Ghazal et la Fondation de France. Le lauréat de cette année n’est autre que NAHNOO, une ONG qui permet aux jeunes et aux professionnels de s’engager dans des activités de développement pour œuvrer en faveur d’une société libanaise plus inclusive. L’Agenda Culturel a voulu en savoir plus sur cette association libanaise aussi jeune que dynamique.

C’est un jury* composé de 5 personnalités franco-libanaises reconnues pour leur impartialité et leur indépendance qui a remis ce dimanche 19 décembre à NAHNOO le Prix de la Prévention des Conflits et de la Paix au Liban. Comme chaque année depuis 2014, le lauréat doit s’être illustré dans des activités et des actions concrètes sur le terrain, développant ainsi une culture de la paix en contribuant à favoriser la coexistence entre les différentes communautés libanaises. Cette année a été particulièrement mis en valeur l’implication des associations dans la promotion des espaces publics accessibles à tous, dans la facilitation des échanges entre les habitants, et plus généralement leur contribution au rapprochement des communautés. 

Mais NAHNOO qu’est-ce que c’est au juste ? 

L’association est fondée en 2003 en tant que club étudiant de l’Université Libanaise. Son but initial était de rapprocher les étudiants à travers des activités culturelles non-communautaires. En 2009 l’association étudiante devient officiellement une ONG. Mais même si le statut change, la mission reste la même : promouvoir, à travers un organisme pensé et dirigé par des jeunes pour des jeunes, une nouvelle conception de la société libanaise avec moins de communautarisme et plus d’égalité. Dès 2010 l’association lance sa première campagne « Horsh Beirut for All » qui promeut le développement des espaces publics à Beyrouth. L’engagement de NAHNOO pour une société libanaise plus inclusive s’est toujours incarné dans sa volonté de repenser ce qu’est un espace public au Liban, ou plutôt ce qu’il devrait être, c’est-à-dire un vecteur de vivre ensemble. Investir et croire dans le potentiel mobilisateur de ces lieux de partage et de rencontre, une mission dont l’État libanais ne s’est jamais réellement préoccupé et qui est devenu le cheval de bataille d’une partie du milieu associatif libanais. D’autres campagnes ont été lancées par la suite, notamment en faveur du développement de la gouvernance municipale, d’une plus grande participation des habitants dans les prises de décision à l’échelle municipale, mais aussi pour dénoncer le manque de transparence et la corruption qui gangrène le développement urbain. Aujourd’hui NAHNOO est devenu une référence en matière de lobbying associatif au Liban, menant plusieurs autres campagnes très médiatisées à travers le pays. 

Les membres du jury 
– Mme Alia Farhat, représentante de Al Majmoua Lauréat 2020 du Prix
– Mme Elisabeth Longuenesse, représentante de la Fondation de France et chargée du projet Solidarité-Liban 
– Mme Wendela El-Kareh, Executive Director de l’ATELIER, Association Libanaise pour le développement Social Culturel et Educatif
– M. Antoine Messarra, Fondation libanaise pour la paix civile permanente et ancien membre du Conseil Constitutionnel
– M. Michel Ghazal, Fondateur de la Fondation Ghazal 

Nahnoo primée par la Fondation Ghazal et la Fondation de France

L’orient le Jour

L’ONG Nahnoo, qui milite depuis 2009 pour la préservation des espaces publics et culturels au Liban, vient de remporter le prix annuel de la Fondation Ghazal pour l’éducation, la recherche et la paix au Liban. Nahnoo a été récompensée pour son travail en faveur de la prévention des conflits et la promotion de la paix dans le pays. La Fondation de France, qui a été créée en 1969 à l’initiative de l’écrivain français André Malraux et du général Charles de Gaulle, prend exceptionnellement part cette année à l’événement, dans le cadre de son programme de soutien au Liban, notamment après les explosions au port de Beyrouth. La remise du prix aura lieu aujourd’hui à 11h, au cours d’une cérémonie qui sera retransmise en ligne sur l’application Zoom.

Chaque année, la Fondation Ghazal récompense une ONG libanaise dont les activités contribuent au renforcement de la paix et du vivre-ensemble. Elle offre également des bourses pour les étudiants en difficulté financière. La Fondation Ghazal a choisi de récompenser Nahnoo cette année en signe de reconnaissance pour ses efforts dans la préservation et le développement des espaces publics et culturels du pays.

Fondation Ghazal : Al Majmoua, lauréate du Prix de la Prévention des Conflits et de la Paix au Liban 2020

Libanews

Rien n’empêche une volonté ferme d’atteindre son but, ni la pandémie de Covid-19 ni les diverses crises successives qui plongent le Liban dans une situation inextricable. Bien au contraire, ces blocs de pierres obstruant le chemin se transforment en marches qui permettent aux gens de bonne volonté d’élever les sinistrés de leur misère. Forte de cette conviction, la Fondation Ghazal a insisté à maintenir la septième édition de son Prix de la Prévention des Conflits et de la Paix au Liban, ce prix récompense une ONG ou Association Libanaise pour leurs activités concrètes sur le terrain pour un mieux vivre entre les Libanais et leurs actions entreprises pour la promotion du dialogue et la valorisation de la paix.

Trois associations étaient nominées pour ce prix cette année : Al Majmoua, ALPHA, et ATB-Jibal, toutes les trois ayant été très actives sur le terrain dans l’aide à la relance économique des victimes de la calamité qui a secoué Beyrouth le 4 août dernier. Le choix de ces nominés a été fait selon une douzaine de critères discutés par le jury. La lauréate de l’année 2020 a finalement été l’association Al Majmoua, qui a déployé des efforts remarquables après la catastrophe du 4 août qui a dévasté la capitale libanaise. Le prix de cette année est exceptionnellement de 50.000 US Dollars octroyés à parts égales de la part de la Fondation Ghazal et de la Fondation de France.

Pour cette année, la Fondation de France, qui abrite la Fondation Ghazal, s’est pleinement associée au Prix : sélection des nominés, préparation et organisation de la cérémonie, subvention accordée au gagnant. Profondément touchée par la violence de la déflagration du 4 août, la Fondation de France a d’ailleurs manifesté son implication dans l’aide au Liban grâce à l’opération d’appel à dons lancée auprès des Français le 6 août : Solidarité/Liban.

La cérémonie de remise des prix s’est déroulée exceptionnellement en ligne, démarrant sur les airs de l’hymne national libanais et de la Marseillaise, interprétés par le baryton Fady Jeanbart. Cet évènement a été modéré par la journaliste Tanya Awad Ghorra.

Afin de maintenir objectivité et transparence, chaque année le jury est méticuleusement choisi et pour cette septième édition, il a été composé de personnalités libanaises et franco-libanaises, reconnues pour leur impartialité et leur intégrité : Ogarit Younane, fondatrice de l’association Chaml, lauréate de l’année 2019 ; Ghassan Moukheiber ancien député connu pour son engagement en faveur des libertés publiques et des droits de l’homme ; Manal Tabet, membre du comité de soutien Solidarité Liban à la Fondation de France; Hady Farah, chef d’entreprise engagé dans l’humanitaire et Michel Ghazal, Président de la Fondation Ghazal.

Youssef Fawaz Al Majmoua
Dr Youssef Fawaz, Directeur Exécutif de  Al Majmoua, recevant le Prix 2020.

Au nom de M. Ghazal Président de la Fondation Ghazal pour l’éducation, la Recherche et la Paix au Liban et au nom d’Axelle Davezac, Directrice Générale de la Fondation de France, Rima Ghazal a remis le Prix au Dr Youssef Fawaz, Directeur Exécutif de  Al Majmoua. La cérémonie s’est enfin clôturée sur une note d’espoir pour le Liban, avec le Groupe LeBAM qui a interprété la chanson de Zaki Nassif, Mahma ma yitjarrah baladna (aussi meurtri que soit notre pays).

Qui est Al Majmoua ?

Fondée en 1997, Al Majmoua est une ONG libanaise agissant diligemment afin de promouvoir le développement durable et  d’améliorer la situation économique et la qualité de vie des plus désavantagés. La mission d’Al Majmoua consiste à contribuer à améliorer les conditions économiques et sociales des personnes à faible revenu financier, sur l’ensemble du territoire libanais, et ceci sans discrimination aucune.

Active auprès des populations vulnérables, des micro-entreprises et notamment celles gérées par des femmes, ainsi que les personnes ayant des besoins spéciaux, Al Majmoua offre des prêts à ces personnes de condition modeste afin de les aider à entreprendre des activités durables, partant du principe que les services de prêts sont un droit plutôt qu’un luxe. Cette ONG libanaise est la plus grande organisation de micro-crédit au pays, elle dessert plus de 50000 clients en zone urbaine et en zone rurale.

En plus de ses services financiers, elle offre également des services non financiers variés : formation à l’éducation financière, à l’entrepreneuriat, à l’amélioration des compétences de gestion, ainsi que des formations de développement personnel en communication, négociation, leadership, gestion de crise et du risque, en plus du coaching individuel.

Qui est Michel Ghazal ?

« Pour que sa vie ait un sens, elle doit être en partie tournée pour aider les autres ».

Telle est la devise et la conviction de Michel Ghazal, Président de la Fondation Ghazal pour l’éducation, la recherche et la paix au Liban, et fondateur et ancien président du Centre européen de la négociation. Diplômé de la Faculté des sciences économiques de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, il est également détenteur d’un doctorat en gestion des entreprises de l’Université Paris-Dauphine ; c’est grâce à une bourse du gouvernement français qu’il a pu poursuivre ses études de doctorat à Paris-Dauphine. « Sans cette bourse et compte tenu de la situation modeste de ma famille je n’aurai jamais pu poursuivre ces études qui n’étaient pas disponibles au Liban » explique Michel Ghazal dans la présentation de la Fondation Ghazal.

C’est justement à travers cette Fondation qu’il a aidé depuis 2012 plusieurs dizaines d’étudiants de l’USJ à poursuivre leurs parcours universitaires au Liban et à l’étranger. « J’ai à cœur de rendre un peu de ce que j’ai reçu, et d’aider les jeunes libanais à avoir un autre horizon que l’immigration », explique-t-il.

Pleinement touché et attristé par les évènements du 4 août, il lance un cri de solidarité avec le peuple libanais, dans lequel il dirige les regards de la communauté internationale vers les ONG fiables sur le terrain, les exhortant à verser leurs aides à ces mouvements issus de la société civile, plutôt qu’à une classe politique irresponsable, incompétente, et rongée par la corruption, qui joue sur la fibre communautaire et agit pour ses intérêts personnels aux détriments des intérêts suprêmes de la nation.

La Fondation Ghazal

La Fondation Ghazal pour l’Éducation, la Recherche et la Paix au Liban a été créée en 2012 sous l’égide de la Fondation de France. Elle est reconnue d’utilité publique à travers ses 3 missions principales : La promotion de l’éducation et de la recherche au Liban, la subvention des sorties extrascolaires du Lycée Publique de Jezzine au Sud Liban, et la participation et l’encouragement en vue de la construction d’une culture de la paix et au dépassement des conflits et des tensions qui traversent la société libanaise.

Dans la lignée du travail de son Fondateur qui a exercé pendant plus de 35 ans comme conseil, formateur, médiateur, conférencier et auteur dans les domaines de la Négociation et la Gestion des conflits, la Fondation Ghazal décerne tous les ans le Prix de la Prévention des Conflits et la Paix au Liban. Celui-ci apporte non seulement une reconnaissance et une visibilité, mais il est doté aussi d’une subvention financière de 20.000 US Dollars, tout en réitérant que cette année la somme s’est élevée exceptionnellement à 50.000 US Dollars, répartis à égalité entre la Fondation Ghazal et la Fondation de France.

AL Majmoua : Lauréat Prix de la Prévention des Conflits et la Paix au Liban 2020 de la Fondation Ghazal

Négociateurs sans frontières

La cérémonie on Line de remise du « Prix de la prévention des conflits et la Paix au Liban » 2020de la Fondation Ghazal a eu lieu ce samedi 19 décembre à 11 heures. Pour cette année, la Fondation de France, qui abrite la Fondation Ghazal, s’est pleinement associée au Prix : sélection des nominés, préparation et organisation de la cérémonie, subvention accordée.

La journaliste Tanya Awad Ghorra a été la modératrice parfaite de cet événement qui a démarré avec les hymnes nationaux libanais et français interprétés par le Baryton Fady Jeanbart.

Le Prix de cette année était placé sous le signe de l’aide à la relance économique suite aux explosions au Port de Beyrouth du 4 août dernier qui ont dévasté la moitié de la ville. Pour marquer ce moment, le film réalisé par Nadine Labaki « Une ville trahie et meurtrie » a été projeté.

Les 3 associations nominées, Al MajmouaALPHA, et ATB-Jibal, ont été très actives sur le terrain dans l’aide à la relance économique des victimes des explosions de Beyrouth du 4 août dernier.

La Directrice Générale de la Fondation de France, Mme Axelle Davezac a prononcé un discours sur l’implication de son organisation dans l’aide au Liban grâce à l’opération d’appel à dons lancée le 6 août : Solidarité/Liban.

Michel Ghazal a ensuite mis l’accent dans son discours sur les buts du Prix qu’il a initié en 2014. Tous les ans un Lauréat est choisi parmi les ONG et Associations libanaises dont les activités concrètes sur le terrain favorisent le mieux-vivre ensemble et la coexistence entre les communautés libanaises développant ainsi une vraie culture de la paix au Liban. Il a mis en exergue en quoi les actions de AL Majmoua auprès des populations défavorisées et vulnérables, notamment les femmes et les jeunes, contribuent à leur permettre d’avoir une vie décente, de développer leur confiance en eux et leur permettre de vivre dans la dignité. Pour terminer, il a insisté sur le courage et la résilience des libanais qui, malgré toutes les crises qu’ils subissent, ont montré un visage d’humanité, de fraternité et de solidarité envers les sinistrés et victimes des explosions. L’espoir est donc encore permis.

Comme tous les ans, des personnalités libanaises et franco-libanaises reconnues pour leur impartialité et intégrité, ont composé le jury : Ogarit Younan, co-fondatrice de CHAML, Lauréat 2019; Ghassan Moukheiber, avocat et ancien député; Manal Tabet, membre du comité de soutien Solidarité Liban à la Fondation de France; Hady Farah, Chef d’entreprise engagé dans l’humanitaire et Michel Ghazal, Président de la Fondation Ghazal. Ils ont désigné l’association Al Majmoua comme lauréat du prix 2020.

M.Ghassan Moukheiber s’est ensuite exprimé au nom du Jury. Il a expliqué le choix du Lauréat fondé sur un processus d’évaluation objectif et transparent. Il a qualifié les 3 associations nominées de « Bâtisseurs de Paix » et souligné la difficulté de les départager.

Et c’est ensuite, qu’au nom de Michel Ghazal Président de la Fondation Ghazal pour l’éducation, la Recherche et la Paix au Liban et d’Axelle Davezac, Directrice Générale de la Fondation de France, que Rima Ghazal a remis le Prix au Dr Youssef Fawaz, Directeur Exécutif de Al Majmoua. Celui-ci a alors pris la parole pour exprimer sa gratitude et celle de toute l’équipe de son Association envers la Fondation Ghazal, la Fondation de France et le Jury pour leur reconnaissance du travail accompli depuis 25 ans dans le domaine du micro-crédit auprès des personnes vulnérables.

La cérémonie s’est clôturée sur une note d’espoir pour le Liban avec l’interprétation par le Groupe LeBAM de la chanson de Zaki Nassif, Ad ma yitjarrah baladna (aussi meurtri que soit notre pays).

Presse Arabophone

محاربون من أجل السلام وأديان يفوزان بجائزة مؤسسة غزال

NABD

علنت كل من مؤسسة غزال « Fondation Ghazal » و »Fondation de France » عن فوز « محاربون من أجل السلام » بجائزة المرتبة الأولى، وفوز « مؤسسة أديان » بجائزة المرتبة الثانية، ضمن الدفعة العاشرة من الجوائز لتجنب النزاعات وبسط السلام 2023، التي تمنحها مؤسسة غزال للتعليم والبحث والسلام في لبنان والمنطقة والعالم كل عام. أعلن عن الفائزين بالجائزة خلال حفل أقيم في قاعة فرانسوا باسيل في حرم الابتكار والرياضة جامعة القديس يوسف « USJ »، نهار السبت 13 نيسان، حضره وزير الإعلام في حكومة تصريف الأعمال زياد المكاري ومجموعة من الشخصيات من المجتمع المدني والإعلاميين والطلاب.

سلم رئيس مؤسسة غزال السيد ميشال غزال الجائزة إلى رئيس محاربون من أجل السلام السيد زياد صعب، ورئيسة مؤسسة أديان د. نايلا طبارة بمشاركة رئيسةFondation de France السيدة أكسيل دافيزاك عبر منصة « زوم ».

ثم كانت كلمة أشاد فيها الوزير مكاري بدور محاربون من أجل السلام ومؤسسة أديان مهنئًا إياهما بنيل هذه الجائزة قائلًا: « إن القضية التي من أجلها تم منح هذه الجائزة لكم هي قضية سامية يجب أن تفخروا بها ».

في كلمته أشار رئيس مؤسسة غزال السيد ميشال غزال إلى رمزية يوم 13 نيسان كنقطة بداية للحرب الأهلية اللبنانية، وغياب مصالحة وطنية حقيقية ما أبقى على خطوط التصدع بارزة والجراح مفتوحة، وقال إن محاربون من أجل السلام فهموا أن « الخلافات والاختلافات لا تتطلب حربًا أهلية مدمرة وأن العنف ليس الحل »، وأشاد بفيلم أديان…..

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محاربون من أجل السلام وأديان يفوزان بجائزة مؤسسة غزال

Leb news online

أعلنت كل من مؤسسة غزال “Fondation Ghazal” و”Fondation de France” عن فوز “محاربون من أجل السلام” بجائزة المرتبة الأولى، وفوز “مؤسسة أديان” بجائزة المرتبة الثانية، ضمن الدفعة العاشرة من الجوائز لتجنب النزاعات وبسط السلام 2023، التي تمنحها مؤسسة غزال للتعليم والبحث والسلام في لبنان والمنطقة والعالم كل عام. أعلن عن الفائزين بالجائزة خلال حفل أقيم في قاعة فرانسوا باسيل في حرم الابتكار والرياضة – جامعة القديس يوسف “USJ”، نهار السبت 13 نيسان، حضره وزير الإعلام في حكومة تصريف الأعمال زياد المكاري ومجموعة من الشخصيات من المجتمع المدني والإعلاميين والطلاب.

سلم رئيس مؤسسة غزال السيد ميشال غزال الجائزة إلى رئيس محاربون من أجل السلام السيد زياد صعب، ورئيسة مؤسسة أديان د. نايلا طبارة بمشاركة رئيسةFondation de France السيدة أكسيل دافيزاك عبر منصة “زوم”.

ثم كانت كلمة أشاد فيها الوزير مكاري بدور محاربون من أجل السلام ومؤسسة أديان مهنئًا إياهما بنيل هذه الجائزة قائلًا: “إن القضية التي من أجلها تم منح هذه الجائزة لكم هي قضية سامية يجب أن تفخروا بها”.

في كلمته أشار رئيس مؤسسة غزال السيد ميشال غزال إلى رمزية يوم 13 نيسان كنقطة بداية للحرب الأهلية اللبنانية، وغياب مصالحة وطنية حقيقية ما أبقى على خطوط التصدع بارزة والجراح مفتوحة، وقال إن محاربون من أجل السلام فهموا أن “الخلافات والاختلافات لا تتطلب حربًا أهلية مدمرة وأن العنف ليس الحل”، وأشاد بفيلم أديان “عكس السير” الذي يبرز في جانب منه ما يواجهه بناة السلام في مجتمعاتهم من رفض وعدم استقرار، مختتمًا كلمته بأنه “من غير الممكن أن يجلس المرء مكتوف الأيدي في الوقت الذي يواجه فيه بلدنا خطر الضياع… وضرورة أن نكون بصيص نور وأمل بلبنان يحلو فيه العيش معًا”.

بدورها عرضت رئيسة مؤسسة أديان د. نايلا طبارة رسالة أديان وعملها في إلهام الناس على العيش معًا، في لبنان والعراق وفرنسا، ولفتت إلى الانتهاكات اليومية على المستوى الدولي للقيم التي تتبناها أديان: التنوع والتضامن والكرامة الإنسانية، شاكرةً مؤسسة غزال وFondation de France باسم فريق أديان على الجائزة التي تساعد على المضي قدمًا، “إلى يوم يصبح فيه الطريق الذي هو الآن عكس السير، الجادة التي يسير عليها الجميع”.

نائب رئيس محاربون من أجل السلام السيد أسعد الشفتري شكر مؤسسة غزال وFondation de France على الجائزة، وقال في كلمته “أن انتهاء الأعمال العسكرية لم يحقق مصالحة حقيقية بين اللبنانيين أو مع الأطراف الأخرى” فالمصالحة بين القادة العسكريين والسياسيين لم تعمم على اللبنانيين من خلال مسار عدالة انتقالية حقيقي. اعتبر الشفتري الفوز بجائزة مؤسسة غزال “لحظة سنتذكرها دائمًا”، مؤكدًا الالتزام بالعمل بتفان وشغف، وأن “هذه الجائزة هي امتياز ومسؤولية نأخذهما على محل الجد”.

تخلل الحفل عرض فيلمي أديان ومحاربون من أجل السلام.

مؤسسة غزال كرمت جمعية نحن ومنحتها جائزة منع النزاعات وبناء السلام

NNA

وطنية – كرمت مؤسسة  » غزال » بالاشتراك  مع مؤسسة foundation de France  » جمعية « نحن » في إطار برنامج  » التضامن مع لبنان » وتم منحها  جائزة  » منع النزاعات وبناء السلام » تقديرا لجهودها المتميزة في مواضيع مناصرة المساحات العامة والمجالات الثقافية المشتركة في لبنان.  وتم التكريم افتراضيا عبر »زوم » وقد استلم الجائزة رئيس  جمعية « نحن »  محمد أيوب. 

وجدير ذكره ان مؤسسة غزال هي منظمة لبنانبة غير حكومية تنشط في مجال تطوير ثقافة السلام والعيش المشترك والحوار البناء.

          ======ا.ش

ميشال غزال… بحثاً عن التربية والسلام في لبنان

النهار

غادر #ميشال غزال لبنان عام 1973، لتحضير أطروحة الدكتوراه في باريس في مجال إدارة الشركات. كان مصمّماً على العودة، لكنّ اندلاع الحرب دفعه إلى البقاء في فرنسا، حيث تزوّج وأسّس شركته الأولى في المفاوضات وإدارة الأزمات. افتتح لاحقاً مؤسسة « ميشال غزال للتربية والبحث والسلام في لبنان ».  تعمل المؤسسة وقاعدتها فرنسا، على هدفين: تسليم جائزة السلام والوقاية من النزاعات، وتقديم اثنتي عشرة منحة جامعية بالتعاون مع جامعة القدّيس يوسف والثانوية الرسمية في جزّين، تتراوح قيمتها السنوية بين 3000 و7000 دولار. بحسب موقعها الإلكتروني، من الممكن تجديد دعم الطلّاب حتى تخرّجهم، بما في ذلك مواصلة دراستهم في فرنسا، إذا تم تأكيد النجاح الأكاديمي. وقد أُعطيت 100 منحة دراسية تقريباً حتى اليوم. 

 تنبع مبادرة غزال من فلسفته: « حياة ناجحة، هي حياة منفتحة على الآخر ». يرى أنّه لولا المنحة التي قدّمتها له الحكومة الفرنسية، لَما تمكّن من متابعة دراسته في الخارج. العطاء بالمقابل، في نظره، نهج حياة. Volume 0%  الجائزة السنوية للسلام والوقاية من النزاعات حسب ميشال غزال، تدعم الجائزة السنوية للسلام والوقاية من النزاعات منظمات المجتمع المدني، التي تقوم بأدوار خيريّة دون محسوبيّات طائفية وإقليمية. تختار المؤسسة كلّ سنة ما بين ثلاث وأربع جمعيات تعزّز العيش المشترك وثقافة السلام، وتنتقي لجنة حاكمة من 5 شخصيّات محايدة ومستقلّة عن أيّ تبعية طائفية وسياسية وإقليمية، على حدّ قول غزال لـ »النهار ». انضمّ إلى اللجنة هذا العام، الدكتورة أوغاريت يونان، والدكتور غسان مخيبر، والسيدة منال طبل، والأستاذ هادي فرح. يُحتفى بالمناسبة عادة في حرم جامعة القديس يوسف في بيروت، غير أنّ اللقاء الأخير جاء افتراضيّاً بسبب جائحة كورونا.  أثنى ميشال غزال في حديثه على المشاركة القيّمة هذا العام لـِFondation de France  في تقديم الجائزة.  منذ عام 2014، كُرِّمت « فرح العطاء » و »Arc-en-Ciel » ومؤسسة « عامل » الدولية و »الحركة الاجتماعية للأب غريغوار حدّاد » و »AFEL » وجمعية « شَمِل ». أما السنةَ، فوقع الخيار على « المجموعة » Al Majmoua تقديراً لدعمها، عقب انفجار الرابع من آب، أصحاب مشاريع صغيرة بهدف تمكينهم من إعادة تأهيل محالّهم وتنشيط حياة الأحياء السكنية؛ فسَلّمت باليد السيدة ريما غزال الجائزة للدكتور يوسف فوّاز.  وعن هجرة الشباب، أشار غزال إلى أنّ « أعداد الطلبات للاستفادة من المنح هذه السنة مرتفعة. نساعد بقدر الإمكانات المتاحة. الشباب مسجون في نفق ولا يرى مستقبلاً إلّا عبر الهجرة »، معلّقاً: « هذه كارثة ». وتوجّه إليهم قائلاً: « شاهدناكم بالآلاف في بيروت تساعدون الضحايا بعد الانفجار، ورأينا ما تفعلون. لم يكن سواكم على الأرض. أعمالكم هي وجه لبنان الذي نحبّ، فيه الأخوّة والتعاطف والتضامن. وجه أمل نحتاج إليه ويجب الإيمان به لمحاربة الإحباط ».  وأضاف: « أعمالكم تنمّ عن القدرة على تخطّي فساد وقلّة مسؤولية السلطة السياسية، التي احتجزت في غالبيتها الدولة لمنفعتها الشخصية على حساب المواطنين ». وختم: « ما دامت الحياة، فهناك أمل، لا تتسرّعوا. علينا العمل معاً كلبنانيين، ومساعدة منظمات المجتمع المدني على اللقاء حول الشيء الوحيد الذي يجب أن نجتمع حوله: العلم اللبناني ».

تقديراً لتنمية السلام في النفوس… جائزة لـ »شمل »

يذكر النصّ التأسيسي لليونسكو الصادر عام 1945 أنّ الحروب تنشأ في أذهان الناس، لذا يجب تنمية دفاعات السلام في النفوس…

« شَمِل » حركة مدنية « لاعنفية، لا طائفية » أسّسَها الدكتوران أوغاريت يونان ووليد صليبي عام 2008 إيماناً بقوّة النضال اللاعنفي في حلّ النزاعات بالطرق السلمية ولترسيخ قيم المواطنة. من أبرز أهدافها « ثقافة الحياة واللاعنف مقابل الظلم والفتنة، أمّهات لاعنفيّات، توطيد المصالحة، بناء جسور إنسانية، إعداد شباب لا طائفيين، والنضال من أجل حقوق أساسية تصونها القوانين المحلية ».

د. اوغاريت يونان.

 ورفيق زكريا، يوم السبت 14 كانون الأوّل، جائزة « الوقاية من النزاعات والسلام في لبنان » لعام 2019، في جامعة القديس يوسف في بيروت. الجائزة السنويّة قدّمتها مؤسسة غزال الداعمة للشباب ولثقافة السلام، مركزها باريس. أثنى رئيسها ميشال غزال على نضال « شمل » الذي يساهم في نسج علاقات وتواصل بين المناطق والطوائف والمذاهب؛ فمن خلال عملها مع الشباب اللبناني، باتت المجموعة، بنظره، من صانعي السلام في الوطن الواحد والمتعدّد؛ ويؤكّد أنّها تُساعد في هدم الحواجز وتعزيز مفاهيم إدارة النزاعات مع تكريس احترام الآخر… « فالتربية على اللاعنف تحافظ على التضامن وعلى العيش المشترك، وهما من جوهر القيم اللبنانية ».

شارك في التحكيم الوزير السابق الدكتور طارق متري، السيدة نجاة صليبا الحائزة على جائزة الأونيسكو للنساء والعلوم، رئيسة جمعية AFEL أمال باسيل الفائزة في جائزة غزال للعام المنصرم، والسيدة أليس كيروز سليمان سفيرة السلام في الفدرالية الدولية للسلام والناشطة في مجال حقوق الطفل.

رأت كيروز أنّ الشباب يلعب دوراً أساسياً نظراً لقدراته في بناء غد واعد على أسس السلام والأمان من أجل كرامة الإنسان، « ما يجري في ساحات الوطن منذ شهر ونيّف فسحة أمل في ظلمة حالكة ».

من ناحيتها، تشرح د. أوغاريت يونان عن تفاعل « شَمِل » مع الشباب في المناطق والمدارس، منوّهة بالفكر القوي والحرّ الذي يتمتع به الجيل الجديد، مشيرة إلى أنّ أخطر ما قد يقع فيه الفرد والمجتمع هو الطائفية والعنف. لكنّ الثورة وطّدت مفاهيم لاعنفية؛ « لبنان ينتفض. الأهم أن ينتفض الناس على أنفسهم وليس فقط على الزعماء، كي لا يبقوا طائفيين. فحين يكون الفرد في انتفاضة يجب أن يدرك أنّه يتغيّر. وكلما تَغيّر اللبناني إلى الأفضل، تحسّن لبنان ».

تتابع يونان أنّ الفنّ يحتوي قيم اللاعنف. فالاحتفال الذي قدّمته الإعلامية تانيا غرّة بمناسبة تسليم الجائزة، افتتحته الفنّانة القديرة ألين لحود بأداء النشيد الوطني اللبناني، وقد أضيف عليه عبارة « للشباب والرجال »، وأدّى بصوته المميّز الباريتون فادي جانبار أغنية حول الحريّة والوطن. أمّا لين حايك الفائزة بـThe Voice Kids 2018، فأدّت أغنية Imagine،  أنشدها في العربية جورج عاصي، جوان جبور، جاد عزالدين، فالنتينا كركي، مردّدين: « تخيّلوا لو أنّ كلّ الناس يعيشون بسلام »…

شباب The voice kids.

« شَمِل » مجموعة تضمّ كوادر محترفين حائزين على ماستر في حقوق الإنسان واللاعنف من جامعة AUNOHR، أسّسها أيضاً يونان وصليبي. ويستفيد من المدرّبين المحترفين مدارس وجمعيات في لبنان والدول العربية ومنظمات غير حكومية.
Volume 0%

لوطن يقوم على احترام الحقوق والعدالة والمساواة

تصرّح هلا بوعلي المنسقة العامة للجمعيّة، أنّ « شمل » « مواطنون لا طائفيون، لاعنفيون »، حركة ليست حزباً ولا جمعية بالمعنى التقليدي للكلمة، ليست محايدة بل لها منطقها المدافع عن الحقوق والحريّات ونظرتها بمواجهة الظلم، تغييرية لاعنفية إذ إنّ العنف يهدّد دائماً وجود الآخر وصولاً إلى إلغائه.

هلا بو علي.

تُحدِّثُ بوعلي « النهار » عن النشاطات. تلحظ أنّ الجمعيّة توصلّت إلى إيجاد بدائل عن قوانين طائفية كقانون أحوال شخصية موحّد نوقش في اللجان البرلمانية، وأعادت إحياء القوانين المتعلّقة بالتحريض الطائفي لتفادي الحروب المذهبية؛ وتضغط لشطب المذهب عن إخراج القيد والهوية… هذا، وقد ساهمت في مصالحات لبناء جسور تواصل بين أطراف متنازعة. فتروي الناشطة عن خبرتها في منطقة مزرعة الشوف حين ساهمت « شمل » في طيّ مرحلة الحرب والتئام الجروح. دفَعت أوّلاً المعنيين إلى اعترافهم بأخطائهم أثناء الحرب، وأعدّت ثانياً رسائل مصوّرة مع السكان عُرِضت على المهجّرين لإعادة بناء تواصل وروابط إخاء بين دروز ومسحيي القرية. دعت ثالثاً أهالي مزرعة الشوف من الطائِفَتَين إلى تجمّع موسّع للقاء والحوار.

منذ 2018 تزور « شمل » مدارس رسمية وخاصة لتدفع الشباب إلى تكوين فكر نقدي ولتغيير نظرتهم للآخر.

بحسب بوعلي، عملت المجموعة في جبل محسن وباب التبانة مع تلامذة نقلت إليهم مفاهيم إنسانية. « فهموا أنّ لديهم حاجات ومشاعر مشتركة، فما يجمعهم أهمّ من الآراء السياسية: كلّنا نخاف، نحبّ، نبكي، نحزن… المشاعر الإنسانية نقاط تلاقٍ ». إنّ البرامج المستحدثة حول اللاعنف واللاطائفية وحقوق الإنسان مقسّمة إلى ثلاث أجزاء: « توعية وتحسيس على مفاهيم اللاطائفية واللاعنف؛ تحفيز الشباب على بناء لغتهم والتعبير عن أفكارهم بالفنّ (رسوم، مقالات، مسرح)؛ القيام بخدمة مجتمع كتعاون بين تلاميذ في جبل محسن وغوسطا التَقوا في جوّ إنساني، أتى خلاله طلاب جبل محسن بمشروع يساعد طلاب غوسطا على ترميم ملعبهم المدرسي بعيداً من كلّ الأحكام المسبقة الطائفية ».

خلال الحفل، التقينا لين حزيقي وفاطمة حاطوم من مدرسة بيصور الرسمية، فأخبرتانا عن النشاطات التي أقامتها « شمل » مع صفّهما وعن المواضيع الساخنة التي بُحِثَت، كمنح المرأة الجنسية لأولادها وقضايا حقوقية؛ تَعتبر الصبيّتان أنّ « البرامج شيّقة طَرَحَت أفكاراً جديدة ». 

ختاماً، لا بدّ من ذكر أنّ أوغاريت يونان أطلقت مجموعة أمّهات لاعنفيات تبنّتها « شمل » منذ ما يقارب العشر سنوات. حسب ما تروي: « تَنادى أعضاء من المجموعة بطريقة عفوية وهبّوا للانضمام إلى المسيرة التي انطلقت يوم 27 تشرين الثاني 2019 في عين الرمانة-الشياح رفضاً للفتنة ». تُعلّق يونان: « الأمّ تعطي الحياة وهي تهبّ للدفاع عن أولادها في الساحات دون تردّد »، مستكملة أنّ المجموعة تحاكي الضمائر وتحثّهم على نبذ العنف؛ قسمها واضح: « نحن أمّهات لاعنفيّات، نقسُم لأولادنا، لن نسمح أن يَقتُلوا، لن نسمح أن يُقتَلوا، لن نسمح أن يَتَقاتَلوا، هم كلّهم أولادنا ».

تقديراً لتنمية السلام في النفوس… جائزة لـ »شمل »

المصدر

يذكر النصّ التأسيسي لليونسكو الصادر عام 1945 أنّ الحروب تنشأ في أذهان الناس، لذا يجب تنمية دفاعات السلام في النفوس…

« شَمِل » حركة مدنية « لاعنفية، لا طائفية » أسّسَها الدكتوران أوغاريت يونان ووليد صليبي عام 2008 إيماناً بقوّة النضال اللاعنفي في حلّ النزاعات بالطرق السلمية ولترسيخ قيم المواطنة. من أبرز أهدافها « ثقافة الحياة واللاعنف مقابل الظلم والفتنة، أمّهات لاعنفيّات، توطيد المصالحة، بناء جسور إنسانية، إعداد شباب لا طائفيين، والنضال من أجل حقوق أساسية تصونها القوانين المحلية ».

تقديراً لمساعيها وعطاءاتها، تسلّمَت « شمل » ممثّلة بالناشطين هلا بوعلي ورفيق زكريا، يوم السبت 14 كانون الأوّل، #جائزة « الوقاية من النزاعات والسلام في لبنان » لعام 2019، في جامعة القديس يوسف في بيروت. الجائزة السنويّة قدّمتها مؤسسة غزال الداعمة للشباب ولثقافة السلام، مركزها باريس. أثنى رئيسها ميشال غزال على نضال « شمل » الذي يساهم في نسج علاقات وتواصل بين المناطق والطوائف والمذاهب؛ فمن خلال عملها مع الشباب اللبناني، باتت المجموعة، بنظره، من صانعي السلام في الوطن الواحد والمتعدّد؛ ويؤكّد أنّها تُساعد في هدم الحواجز وتعزيز مفاهيم إدارة النزاعات مع تكريس احترام الآخر… « فالتربية على اللاعنف تحافظ على التضامن وعلى العيش المشترك، وهما من جوهر القيم اللبنانية ».

شارك في التحكيم الوزير السابق الدكتور طارق متري، السيدة نجاة صليبا الحائزة على جائزة الأونيسكو للنساء والعلوم، رئيسة جمعية AFEL أمال باسيل الفائزة في جائزة غزال للعام المنصرم، والسيدة أليس كيروز سليمان سفيرة السلام في الفدرالية الدولية للسلام والناشطة في مجال حقوق الطفل.

رأت كيروز أنّ الشباب يلعب دوراً أساسياً نظراً لقدراته في بناء غد واعد على أسس السلام والأمان من أجل كرامة الإنسان، « ما يجري في ساحات الوطن منذ شهر ونيّف فسحة أمل في ظلمة حالكة ».

من ناحيتها، تشرح د. أوغاريت يونان عن تفاعل « شَمِل » مع الشباب في المناطق والمدارس، منوّهة بالفكر القوي والحرّ الذي يتمتع به الجيل الجديد، مشيرة إلى أنّ أخطر ما قد يقع فيه الفرد والمجتمع هو الطائفية والعنف. لكنّ الثورة وطّدت مفاهيم لاعنفية؛ « لبنان ينتفض. الأهم أن ينتفض الناس على أنفسهم وليس فقط على الزعماء، كي لا يبقوا طائفيين. فحين يكون الفرد في انتفاضة يجب أن يدرك أنّه يتغيّر. وكلما تَغيّر اللبناني إلى الأفضل، تحسّن لبنان ».

تتابع يونان أنّ الفنّ يحتوي قيم اللاعنف. فالاحتفال الذي قدّمته الإعلامية تانيا غرّة بمناسبة تسليم الجائزة، افتتحته الفنّانة القديرة ألين لحود بأداء النشيد الوطني اللبناني، وقد أضيف عليه عبارة « للشباب والرجال »، وأدّى بصوته المميّز الباريتون فادي جانبار أغنية حول الحريّة والوطن. أمّا لين حايك الفائزة بـThe Voice Kids 2018، فأدّت أغنية Imagine،  أنشدها في العربية جورج عاصي، جوان جبور، جاد عزالدين، فالنتينا كركي، مردّدين: « تخيّلوا لو أنّ كلّ الناس يعيشون بسلام »…

Volume 0%

« شَمِل » مجموعة تضمّ كوادر محترفين حائزين على ماستر في حقوق الإنسان واللاعنف من جامعة AUNOHR، أسّسها أيضاً يونان وصليبي. ويستفيد من المدرّبين المحترفين مدارس وجمعيات في لبنان والدول العربية ومنظمات غير حكومية.

لوطن يقوم على احترام الحقوق والعدالة والمساواة

تصرّح هلا بوعلي المنسقة العامة للجمعيّة، أنّ « شمل » « مواطنون لا طائفيون، لاعنفيون »، حركة ليست حزباً ولا جمعية بالمعنى التقليدي للكلمة، ليست محايدة بل لها منطقها المدافع عن الحقوق والحريّات ونظرتها بمواجهة الظلم، تغييرية لاعنفية إذ إنّ العنف يهدّد دائماً وجود الآخر وصولاً إلى إلغائه.

تُحدِّثُ بوعلي « النهار » عن النشاطات. تلحظ أنّ الجمعيّة توصلّت إلى إيجاد بدائل عن قوانين طائفية كقانون أحوال شخصية موحّد نوقش في اللجان البرلمانية، وأعادت إحياء القوانين المتعلّقة بالتحريض الطائفي لتفادي الحروب المذهبية؛ وتضغط لشطب المذهب عن إخراج القيد والهوية… هذا، وقد ساهمت في مصالحات لبناء جسور تواصل بين أطراف متنازعة. فتروي الناشطة عن خبرتها في منطقة مزرعة الشوف حين ساهمت « شمل » في طيّ مرحلة الحرب والتئام الجروح. دفَعت أوّلاً المعنيين إلى اعترافهم بأخطائهم أثناء الحرب، وأعدّت ثانياً رسائل مصوّرة مع السكان عُرِضت على المهجّرين لإعادة بناء تواصل وروابط إخاء بين دروز ومسحيي القرية. دعت ثالثاً أهالي مزرعة الشوف من الطائِفَتَين إلى تجمّع موسّع للقاء والحوار.

منذ 2018 تزور « شمل » مدارس رسمية وخاصة لتدفع الشباب إلى تكوين فكر نقدي ولتغيير نظرتهم للآخر.

بحسب بوعلي، عملت المجموعة في جبل محسن وباب التبانة مع تلامذة نقلت إليهم مفاهيم إنسانية. « فهموا أنّ لديهم حاجات ومشاعر مشتركة، فما يجمعهم أهمّ من الآراء السياسية: كلّنا نخاف، نحبّ، نبكي، نحزن… المشاعر الإنسانية نقاط تلاقٍ ». إنّ البرامج المستحدثة حول اللاعنف واللاطائفية وحقوق الإنسان مقسّمة إلى ثلاث أجزاء: « توعية وتحسيس على مفاهيم اللاطائفية واللاعنف؛ تحفيز الشباب على بناء لغتهم والتعبير عن أفكارهم بالفنّ (رسوم، مقالات، مسرح)؛ القيام بخدمة مجتمع كتعاون بين تلاميذ في جبل محسن وغوسطا التَقوا في جوّ إنساني، أتى خلاله طلاب جبل محسن بمشروع يساعد طلاب غوسطا على ترميم ملعبهم المدرسي بعيداً من كلّ الأحكام المسبقة الطائفية ».

خلال الحفل، التقينا لين حزيقي وفاطمة حاطوم من مدرسة بيصور الرسمية، فأخبرتانا عن النشاطات التي أقامتها « شمل » مع صفّهما وعن المواضيع الساخنة التي بُحِثَت، كمنح المرأة الجنسية لأولادها وقضايا حقوقية؛ تَعتبر الصبيّتان أنّ « البرامج شيّقة طَرَحَت أفكاراً جديدة ». 

ختاماً، لا بدّ من ذكر أنّ أوغاريت يونان أطلقت مجموعة أمّهات لاعنفيات تبنّتها « شمل » منذ ما يقارب العشر سنوات. حسب ما تروي: « تَنادى أعضاء من المجموعة بطريقة عفوية وهبّوا للانضمام إلى المسيرة التي انطلقت يوم 27 تشرين الثاني 2019 في عين الرمانة-الشياح رفضاً للفتنة ». تُعلّق يونان: « الأمّ تعطي الحياة وهي تهبّ للدفاع عن أولادها في الساحات دون تردّد »، مستكملة أنّ المجموعة تحاكي الضمائر وتحثّهم على نبذ العنف؛ قسمها واضح: « نحن أمّهات لاعنفيّات، نقسُم لأولادنا، لن نسمح أن يَقتُلوا، لن نسمح أن يُقتَلوا، لن نسمح أن يَتَقاتَلوا، هم كلّهم أولادنا ». 

Presse Anglophone

Ceremony of Ghazal foundation for education – USJ

Amel.org

Dr. Kamel Mohanna intervention within ceremony in 17th of December 2016 *President of Amel Association and the general coordinator of the Lebanese NGO’s network

Firstly, allow me to dedicate great thanks and respect to the Ghazal foundation for education, research and peace in our Lebanon, and its contributions to protect and promote social peace, dialogue and education in our communities in collaboration with fondation du france. Furthermore, the Ghazal foundation is encouraging civil society and social actors to achieve greater accomplishments and promote more peaceful approaches around the country by awarding an annual prize which, this year, has been awarded to AMEL.

Let us also take this occasion to thank the prize committee, Mr. Michael Ghazal, Dr. George Corm, Mr. George Ghanem, Mr. Pierre Issa, and Mrs. Angelina Abo Rgelieh, in addition to all local and international authorities who supported AMEL throughout its journey, especially within Amel’s nomination for the Nobel Peace Prize 2016.
AMEL, in the midst of this delightful occasion and happy event, would like to assure you that it shall continue its work to build social peace and to ensure human dignity, and we will never stop, no matter how big the obstacles are! Any prize AMEL wins will be totally dedicated to empower and support vulnerable and marginalized groups in order to give them a voice and to defend their causes in international platforms.
AMEL constantly campaigns to promote international recognition, appreciation, and support for Lebanon’s great role within the refugee crisis response, which Lebanon is burdening without any considerable help from the international community.
World peace is a complex concept, especially from the perspective of the Arab world; but real, social peace is possible and it is something that Amel has promoted for 37 years between Lebanese communities, because we believe that it the essential key for development. Amel won the trust of local communities, by promoting peace, whilst through Lebanese history, others promoted war.

During four decades, AMEL, the non-sectarian NGO, carefully launches its projects and missions based on the needs of the communities, designing them to encourage processes of development and social peace in Lebanon. Through understanding and collaboration with local communities from different sects and cultures, AMEL succeeds to build the first step to social change, with its progressive nonsectarian model. The organisation maintains the motto “positive thinking and permanent optimism”, whilst implementing its wide range of projects, all taking a sustainable, developmental approach, based on the 3 Ps of AMEL: Principles defining a Position that we put into Practice.
If I had to summarise AMEL’s philosophy, I would say: “our mission is to protect each person’s dignity and develop each person’s humanity regardless of their confessions, political ideology, social economic level or nationality”.
AMEL, led by an enthusiastic, dedicated, and committed team of 800 workers and volunteers coming from different places around Lebanon as well as from the international community, works hard on a daily basis across 24 centers and 6 mobile clinics, to provide quality services and solidarity to beneficiaries from vulnerable and marginalized areas from host communities and refugees (Syrians, Iraqi, Palestinians, Sudanese, etc..). 1.5 million services in different sectors have been provided to refuges during the past 4 years while 8 million services have been dedicated to Lebanese people during the past 30 years of AMEL’s journey.

We are all aware that Lebanon is known for the huge disparities between urban and rural areas, and it is for this reason, Amel has centres located in underprivileged, rural areas providing a number of services, notably health services. We offer full health care programs (general medicine, radiology, gynecology, dentists, cardiology, laboratory analysis and physiotherapy) that cover both treatment and prevention at a lower cost than the private sector, and this is exactly how we have gained the confidence of the population and is what has allowed us to initiate development projects with the active participation of the beneficiaries.

In AMEL we believe that social change is not a ready plan we apply to societies, thus we have never believed or even tried to implement a ready model -taken from western societies, for example, – on Lebanon. Every society requires a different structure and well thought out tools to address its problems and its needs. During its long experience, AMEL has accumulated expertise regarding the Lebanese context, of social crises and conflict, and has therefore been able to configure an operational idea about the social fabric of developing bridges with refugee communities, Syrians and Iraqis ..etc. Amel influences actors to connect and integrate these communities with host communities, through the promotion of a culture of citizenship and civil rights. Amel as a “human values” association has always taken part in promoting Human Rights in Lebanon as well as globally; it works by promoting civil rights, especially for children and youth in order to enhance their knowledge for fundamental rights and their capacity to engage in the civic society.

Thus, our centers are spread through marginalized areas, especially in the south region that has suffered and continues to suffer from policies of denial, and threats from Israeli attacks, a danger which still exists. The political and security situation in Lebanon now, could turn explosive at any moment. Lebanon and the rest of the region remains hostage to a catastrophe unless a just solution to the Palestinian issue, the central issue in the Arab world, is found.

Finally, allow me to renew our thanks and gratitude to the Foundation Ghazal and the University of Saint Joseph, these two great academies, and to thank all those who joined us in this great celebration. We promise the Lebanese and all those residing in Lebanon, to continue our mission in all circumstances, and to persevere and fight until we gain the international recognition of the role of Lebanon. We will continue to work towards building a fair, democratic civil state, and we will remain courageous defenders of just causes and individual’s human rights.

Fondation Ghazal

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